Lundi 7 Août au soir, nous quittons Cusco en bus de nuit, direction: la Bolivie !
Premières aventures pour Francis et Catherine: le bus tombe en panne à 6h du matin avant la frontière Bolivienne, le chauffage ne fonctionnant pas, on se gèle ! Après 2h d’attente, un autre bus vient nous dépanner et nous dépose une demi-heure plus loin tout les 4 à un croisement en nous disant de nous débrouiller! Nous parlementons pour que le responsable du bus nous trouve un moyen de rejoindre la frontière Bolivienne, et ce n’est pas sans mal qu’il accepte de nous payer le taxi! ( on a tout de même payé notre ticket jusqu’à Copacabana, mais ça ne gêne personne de nous abandonner à 30km de la destination finale!) Bref, nous passons la frontière à pied, et nous arrivons à Copacabana, au bord du lac Titicaca. Nous enchainons directement avec un bâteau pour nous rendre sur Isla del Sol, île sur laquelle nous avions déjà passé 24h avec Cathy et Gérard et que nous avions beaucoup aimé.
– Isla del Sol
2 nuits sur l’île, randonnées au calme, sans bruit de moteur et sans être assaillis de touristes et de vendeurs ambulants, après Cusco, nous apprécions!
Après cette pause dans le temps et dans l’espace, les parents sont prêts pour découvrir La Paz!
– La Paz
La Paz… ville à voir une fois dans sa vie je pense: pour ses maisons qui ne seront jamais finies, pour sa fourmilière qui grouille jour et nuit, pour les embouteillages des multiples mini-vans qui se klaxonnent et s’entassent dans les rues, pour ses marchés étranges, pour les quartiers de vendeurs de matelas, de vendeurs de housses pour sièges auto, de carrelage, de tuyaux, de briques, de chaussettes, d’habits de contrefaçon, d’offrandes à la Pachamama et foetus de lamas, pour ses marchés dans la rue, pour toutes ces femmes en costumes traditionnels et leur chapeau melon, et pour sa topographie inhabituelle en cuvette et ses téléphériques (oeufs) bien-sûr. Bref, on n’y vivrait pas mais on adore s’y promener!
– Death Road
Dans les activités touristiques à ne pas manquer autour de La Paz, il y a la descente en vélo de la fameuse » Death Road » , la route de la mort. Elle doit son nom aux nombreux accidents qui ont eu lieu lorsque la route était ouverte à la circulation à double sens, et que les camions remplis de marchandises remontaient vers La Paz. À vélo la route est assez large pour descendre sans problème mais c’est vrai qu’on n’aurait pas envie d’être au volant d’un gros camion, encore moins s’il avait fallu croiser un autre camion!
Nous nous sommes donc inscrits, Nicolas, Francis et moi pour cette journée haute en sensations!
Nous sommes donc partis à vélo de 4600m d’altitude, et sommes arrivés, 60km plus loin à1250m d’altitude! On est parti en doudoune avec 2 couches de pantalons depuis l’altiplano et on s’est retrouvé en maillot de bain dans une piscine à l’arrivée! Superbe descente, avec vue sur la forêt tropicale, passage sous des cascades, vue sur les cultures et les champs de coca (plus grosse zone de production du pays) et arrivée dans l’humidité de la forêt, avec ses plantes tropicales, ses flamboyants, ses bananiers… Superbe descente !
L’organisation de l’agence était au top: 4h de descente à un rythme tranquille, avec des très bons vélos à freins à disques, en groupe de 7, avec 2 guides et un van qui nous suivent en permanence et sont aux petits soins pour nous, et un bon resto avec piscines et douches qui nous attend à l’arrivée! Des barrières de sécurité ont été mises sur les passages vertigineux ce qui rassure lors de la descente.
En bonus, Nicolas et moi avons fait une belle tyrolienne: 700m de long et 300m au dessus de la forêt, génial!
– Rando Charquini
A peine rentrés à La Paz, nous louons crampons piolets, et partons tout les 4 dormir au refuge du Huayna Potosi. Nuit à 4700m pour les parents, un léger mal de tête mais une bonne nuit dans les duvets, à 2 par lits superposés.
Départ le lendemain matin pour le Charquini, objectif 5390m!
La première partie de la rando longe un canal creusé dans la falaise, nous ne nous rendons pas top compte de là où nous marchons avant de nous retourner et de découvrir la centaine de mètres de vide que nous venons de surplomber!
La deuxième partie de la rando monte tranquilement au milieu des lamas qui broutent, nous avons une vue magnifique sur le Huayna Potosi en face de nous! Premier record personnel pour Catherine et Francis: passage du Mont Blanc! puis 200m plus haut: passage des 5000m!
Pour la troisième partie, ça se corse: il faut mettre les crampons car nous passons sur un glacier. Nous nous encordons pour plus de sécurité et Nico prend la tête du groupe, quel bon guide! Nous contournons quelques crevasses que nous voyons bien, donc pas de danger. Nicolas et moi sommes en super forme, nous sommes vraiment bien acclimatés maintenant et ne ressentons pas l’altitude, par contre Catherine et Francis doivent marcher doucement car le manque d’oxygène commence à se ressentir à cette altitude!
La dernière partie de la rando est la plus difficile, un dernier mur plus raide avec de la terre sabloneuse, et une crête vertigineuse à la fin, en prenant le temps, nous arrivons tous les 4 en haut et nous mangeons un bon saucisson des pyrénées, bien mérité! Record 5390m pour papa et maman!
Retour au refuge puis retour à La Paz le soir même.
– Road trip Sajama et Salar
Nous louons une voiture à l’aéroport de El Alto, puis nous prenons la route vers le parc naturel de Sajama, à 250km au Sud Ouest de La Paz.
Sajama, petit village entouré de volcans est très tranquille. Nous nous promenons au milieu des lamas, vigognes, alpagas, emeu, flamands roses, nous découvrons les geisers et sources d’eaux chaudes, 2 journées paisibles avant de continuer vers le sud.
Nous reprenons la route pour nous diriger vers le salar de Coipasa. Nous choisissons de partir plein sud, par une piste très peu fréquentée, c’est vraiment un désert, dunes de sables, pistes en cailloux, quelques arbustes et beaucoup de lamas.
Nous avons réussi à atteindre le Salar, (après quelques coups durs sur la piste, cailloux un peu trop gros) et nous sommes totalement seuls car ce n’est absolument pas touristique, et en s’arrêtant pour prendre une photo du salar…
… nous nous rendons compte que nous avons crevé! et apparement depuis assez longtemps vu l’état du pneu!
Pas de problème, nous avons une roue de secours. Donc nous sortons le krick, et commençons à lever la voiture… le krick fourni est trop petit et ne permet pas de lever suffisament la voiture pour soulever et changer la roue! Nous utilisons des bouquins pour surélever, et là… le krick casse et la voiture retombe! heureusement, nous voyons 2 véhicules au loin se rapprocher doucement. Avec leur aide, leur 2 krik à piston et nos bouquins, nous arrivons finalement à changer la roue et repartons sur le sel, puis nous reprenons la route du retour vers la Paz.
Nous rentrons à El Alto, et après une dernière nuit tous ensemble et un dernier repas au marché de La Paz, Catherine et Francis prennent un bus pour Arequipa, et nous restons à La Paz pour faire quelques sommets supplémentaires.
Difficile séparation! Mais MERCI ENORMEMENT Catherine et Francis d’être venu passer ces vacances avec nous, elles resteront mémorables!
Bonus Annecdotes:
Nuit à Sabaya, chez l’habitant, dans une chambre avec 4 lits et une moto, et un aigle crucifié sur le mur de la cours!
Repas local à Sabaya, où l’assiette de légumes supposée; était en fait du gras de porc ou autre animal non identifié…
Devant nous en voiture, les policiers qui embarquent de force tous les objets que les vendeurs mettent sur les trottoirs dans les rues d’El Alto, les brouettes, les sacs de ciment, les étagères de démo de tuiles, les panneaux, incroyables!
Nicolas s’est fait arrêté à 100km/h sur un passage limité à 50km/h, et a eu de la chance de tomber sur un policier qui ne souhaitait pas que les étrangers aient une mauvaise image de la Bolivie, l’a laissé repartir sans amende!
Marielle a fait pipi dans le lac TitiCaca derrière un muret et un agent d’immigration l’a embêté pendant 15 minutes en demandant le passeport et en faisant la morale. On s’en est tiré avec un avertissement et un coup de pression pour Marielle 😉
Catherine et Francis n’ont vraiment pas eu de chance avec les bus de nuit, et leur bus pour Arequipa est tombé en panne à 2h du matin à 4600m, les laissant dans le noir et sans chauffage pendant 2h avant de repartir en roulant comme un fou!
Brice
J’aime les anecdotes !!!
Margo
Génial ça nous rappelle bien des souvenirs!!
Continuez de profitez à fond de ce voyage de l’extrème!!
Gros bisous de nous 3!