Uruguay – du lundi 22 mai au samedi 27 mai 2017
Colonia Del Sacramento
Nous arrivons à Colonia Del Sacramento en bâteau depuis Buenos Aires. En effet, c’est seulement à 1 heure de bâteau, à 50 kilomètres de l’autre côté du Rio de la Plata. D’ailleurs depuis Colonia on aperçoit les immeubles de Buenos Aires dans la brume.
Colonia est une très jolie ville, calme, ensoleillée et toute pavée. Cela nous fait un bien fou après le vacarme de la capitale.
Ville classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco
Montévidéo
Nous arrivons le mardi soir à Montévidéo après 3h de bus depuis Colonia et allons directement à un english couchsurfing meeting où nous rencontrons des locaux très sympa et quelques voyageurs. C’est d’ailleurs ce soir là que nous rencontrons Gabriel avec qui nous allons passer beaucoup de temps cette semaine!
Nous dormons chez Rodrigo qui travaille la journée , nous en profitons pour visiter Montevideo, et nous le retrouvons le soir pour partager les repas .
Visite de la ville :
L’histoire de l’Uruguay est très marquée par ses occupations espagnoles , portuguaises puis anglaise et cela se retrouve fortement dans l’architecture de la ville. Tout comme à Buenos Aires, nous allons visiter quelques musées pour essayer de comprendre l’histoire du pays, et pour savoir qui sont les hommes à cheval sur les statues des principales places de la ville.
Tradition du Maté
Il faut quand même que l’on vous parle du Maté! Tradition et tout un échange que l’on retrouve en Argentine, Chili et beaucoup en Uruguay également.
Les Sud Américains le définissent comme un moment de partage, un rituel qui est devenu une habitude de tout les jours. Toutes les générations en boivent, dans la rue, au bureau, à la salle de sport, au parc, dans le bus, tout le monde se ballade avec son thermos d’eau chaude et son maté rempli d’herbes de maté et avec la fameuse paille spéciale appelée Bombilla.
Les puristes et la majorité le préfèrent pur, d’autres sucré ou aromatisé. Depuis les premiers jours du voyage nous en buvons de temps en temps et sommes équipés, mais plus on remonte, plus on en boit. Vive le maté!
Road trip à Punta Del Este
Vendredi 26 mai 2017
Gabriel ayant une voiture, il nous a gentilment proposé de nous conduire à Punta Del Este à 110km de Montévidéo pour la journée.
La particularité de cette pointe est sa situation géographique: elle est située exactement au point de rencontre du Rio de la plata et l’Océan Atlantique. Elle marque la fin de l’embouchure du Rio et le début de l’Océan. On distingue vraiment la différence par la couleur de l’eau, marron côté Rio et bleue côté Océan. Mais cette embouchure est énorme et l’horizon est semblable à l’Océan avec de gros portes containers qui voguent au large vers Montevideo ou Buenos Aires.
Soirée avec les Uruguayens
Soirée Tartiflette
Dernière super soirée en Uruguay avec Gabriel, sa cousine et ses amies. Après un bon burger, nous avons dansé la salsa toute la nuit! Et la bonne surprise de l’auberge de jeunesse: notre dortoir de 10 lits s’est transformé en une super chambre car nous avons été gentilment surclassés !! Mais n’ayant dormi que 2 heures cette nuit là, on n’en a même pas profité! Et oui, retour à Buenos Aires à 6h00 le lendemain matin.
Ce séjour d’une semaine a été très intense avec surtout de bonnes rencontres de locaux. On a passé beaucoup de temps avec notre super hôte couchsurfer Rodrigo, Fédérico et Gabriel le grand voyageur! Merci à eux pour ces moments partagés.
On serait bien resté un peu plus mais le trajet vers Iguazu était déjà réservé, en avant pour les plus grandes cascades du monde…
Doriane
L’Amérique du Sud est incroyable, vos photos et vos aventures font rêver ! Nous avons hâte de connaître à notre tour ce merveilleux pays. Et l’espagnol, ça progresse Marielle? Je vais me replonger dans mes cours de langues anglais et espagnol dès juillet 😉 ! Bisous et continuez à nous faire partager vos moments inoubliables ! Vous nous manquez bcp, mais on vous voit si heureux ensemble donc on est ravi pour vous !!!
Yannick Tonner
Samedi 21 janvier 1989
« IGUAZU »
****
Lever 6 h 00. Le prix que nous avons payé à l’hôtel est de 350 australs : 140 francs à trois, pour une chambre à trois lits, toilettes et salle de bains. Nous décollons de Buenos Aires à 8 h 30, et atteignons Iguazu à 9 h 05.
Nous avons laissé la plus grande partie de notre matériel, à la consigne de l’aéroport et n’avons emporté que la tente, et quelques vêtements de rechange.
Nous avons une désagréable surprise, en parvenant à Iguazu : le temps est lourd et humide.
Afin de nous rendre au camping, nous prenons un taxi, dont le chauffeur, nous propose aussitôt de nous faire effectuer la visite complète des chutes d’Iguazu, pour 1 450 australs : 580 Francs.
Nous acceptons, et partons à l’instant : nous avons tout le temps de planter la tente !
Nous commençons par le coté Argentin. Il y a peu de visiteurs et pour cause ! Au bout d’une demi-heure, il se met à pleuvoir dru, et nous subissons un orage tropical de première catégorie. Par chance, cette pluie est chaude et ne nous découragera pas.
Il semble difficile, de rendre l’impression d’énormité, qui se dégage de ces chutes gigantesques.
Elles s’étalent sur plusieurs centaines de mètres de long, et affectent la forme d’un immense amphithéâtre. Elles s’étagent sur plusieurs niveaux, et l’esprit est abasourdi, par le fracas des cataractes. Prodigieux.
Des sentiers sont tracés dans la végétation équatoriale dense, et ménagent des aires panoramiques intéressantes. Des cours d’eau serpentent dans la végétation, et se dirigent sans bruit, et sans frémir, vers le grand saut, qui les attend quelques mètres en aval.
Sous une pluie diluvienne, nous reprenons le taxi, et décidons de coucher à l’hôtel. Les conditions sont vraiment trop mauvaises pour tenter de planter la tente. Le chauffeur s’occupe de tout, et comprend parfaitement, que nous ne voulions pas aller voir le saut principal : la Garganta del Diablo. Nous irons demain, si le temps le permet.
Nous franchissons la frontière, déjeunons au Brésil, et allons visiter le coté Brésilien des chutes durant l’après-midi. Le temps n’a pas changé, il pleut toujours. Si, du coté Argentin, nous avons eu une vue d’ensemble des chutes, grâce aux sentiers aménagés en haut des cataractes, d’ici nous sommes écrasés par la masse d’eau, car la visite se fait en bas.
L’eau est chargée de latérite, dont elle a acquis la couleur. Les embruns sont aussi chauds que la pluie.
Nous consacrons la fin de l’après-midi, à la visite du barrage d’Itaïpu. Nous aurons droit à une séance de cinéma, puis à une visite guidée en autobus.
Le barrage d’Itaïpu est actuellement le plus grand barrage du monde. Il est exploité conjointement, par le Brésil et le Paraguay, et est construit sur la rivière Parana.
Cette journée a été sommes toute fatigante, et nous sommes fort aise qu’elle se termine. Le chauffeur du taxi connaît un hôtel au Brésil, et nous y conduit, sans que je puisse écrire encore aujourd’hui où sommes-nous allés. L’air est toujours saturé d’humidité, et Francis est indisposé. Dans quelques jours, des champignons se développeront sur la housse de mon appareil photo, et je serai obligé de la jeter !
L’hôtel dans lequel nous avons dormi est très correct, et le prix, lui aussi, est des plus acceptable.
Aujourd’hui nous ne nous sommes occupés de rien, car notre chauffeur nous a entièrement pris en charge : transport dans les différents sites, recherche du restaurant, de l’hôtel, formalités douanières, visite guidée d’Itaïpu… Nous sommes tombés sur une perle, et ne l’avons regretté à aucun moment. Nous lui avons proposé de déjeuner avec nous au restaurant, mais il a décliné notre invitation, et a préféré manger en cuisine, en attendant que nous ayons fini, et que nous ayons profité du spectacle folklorique se déroulant dans la salle du restaurant.
Dimanche 22 janvier 1989
« IGUAZU – BARILOCHE »
Lever 6 h 15. Nous prenons le petit déjeuner à l’hôtel : très bon et très copieux. A 6 h 30, le chauffeur du taxi nous rejoint, et nous l’invitons à déjeuner en notre compagnie. Nous nous demandions s’il viendrait à ce rendez-vous matinal ou pas, mais on peut avoir confiance en lui.
Une fois la note de l’hôtel réglée, nous partons visiter la Garganta del Diablo.
Il s’agit de traverser, à pied, une solide passerelle jetée en travers du Rio Parana. Il n’y a personne, le temps est superbe, et nous dominons le cours paisible du fleuve, où se mirent la forêt et le soleil levant.
Cette passerelle s’étire sur à peu près un kilomètre et, au bout, on distingue une colonne de vapeur. Au fur et à mesure que nous nous en approchons, le bruit augmente.
Notre fil conducteur s’interrompt au-dessus du gouffre. Il nous faut aller voir, et le spectacle est terrifiant. On ne voit pas le fond de ce précipice, dans lequel l’eau s’engouffre à une vitesse élevée, en un mugissement formidable. La colonne de vapeur tiède nous inonde. Pour moi, cet hypnotisant spectacle est extraordinaire, car il invite en même temps à la fuite, et à la contemplation. Il est en tous cas révélateur, de la puissance fabuleuse de ces chutes d’eau, qui sont parmi les plus belles du monde.
Nous avouerons notre émerveillement, devant ce spectacle à la fois splendide et horrifiant.
Une fois copieusement douchés, nous retraversons le pont, et regagnons la voiture, où nous attend le chauffeur, impassible. Il doit savoir combien exactement avons-nous d’argent en poche, car ses tarifs ont quelque peu augmenté. Il nous vole avec une telle grâce, et une telle amabilité, que nous rirons longtemps de la ruse, avec laquelle il nous « plumera ». En tout état de cause, le prix qu’il nous demande est modeste, car la conversion entre les dollars et les australs, est chaque jour plus avantageuse.
L’Argentine traverse une grave crise économique, et les taux d’inflation s’envolent à un pourcentage qui flirte avec les 500%.
Le chauffeur nous conduit ensuite à l’aéroport, où nous embarquons à 9 h 40. Il faut avouer la diligence du chauffeur, qui a minuté notre séjour à Iguazu à la perfection, ne nous laissant jamais en « rade », ne nous faisant jamais attendre, et, pour finir, nous conduisant ponctuellement à l’aéroport, malgré la distance que nous avions à couvrir.
mariellenicolas
Merci pour ce récit Yannick! J’ai ressenti les mêmes fortes impressions devant ce spectacle. Je pense que beaucoup de choses ont changé à Iguazu, notamment la restructuration du parc national et un tourisme au développement exponentiel. Mais les chutes n’ont certainement pas perdu de leur éclat et de leur puissance. A lire et à voir en image dans le prochain article…
Julien B
Salut les Amis,
Je rattrape le fil de votre aventure et découvre tout ça avec plaisir et envie..
Merci encore de prendre le temps de partager ces moments avec nous.
Vos photos sont magnifiques (et vous aussi bien sûr 😉 )
Ni la pluie ni la boue ne vous arrête et je vois que vous avez bon moral! C’est top.
Continuez bien..
Bises.
Julien