Arrivée à San Pedro de Atacama ( Nord Chili) le mardi 4 juillet 2017
Après une dernière soirée à Salta en Argentine avec nos amis français Valentin, Anna et Yann, nous prenons un bus le mardi 4 au matin en direction du Chili. Le bus passe par Pumamarca, roule au milieu des Salinas Grandes et traverse les Andes dont un col à plus de 4000m, très belle route que nous avions déja faite en voiture (Cf notre article sur le road trip au nord de Salta), puis arrive sur l’altiplano entouré des volcans Chiliens, impressionnants! Nous passons une nouvelle fois la frontière Chilienne avec interdiction stricte d’importer fruits et légumes, ce qui se traduit par 1heure de procédure, fouille du bus et scan des sacs, avant de reprendre la route qui descend doucement vers San Pedro de Atacama, 120km plus loin et 2000m plus bas.
San Pedro De Atacama
San Pedro de Atacama est une petite ville trèèèès touristique. Cela fait quelques mois que nous évitons sans faire exprès les périodes et lieux très touristisques et nous nous retrouvons à nouveau au milieu d’une horde de touristes, dans une ville faite pour les touristes.
C’est toutefois une ville agréable, avec ses rues en terre battue et ses petites maisons en briques de terre sur un seul niveau avec cours intérieures. Mais à San Pedro, il y a plus d’hotels et d’agences de tourisme que de maisons d’habitants! Sans compter le nombre d’ Almacen (petite épicerie) et restaurants! Il y en a pour tous les goûts! Des hostels pour backpacker (comme nous!) avec lits superposé à 6€ la nuit, aux cabanes dômes, jusqu’aux hotels de luxe avec spa, chaque budget trouve son bonheur! Tout comme les tours organisés, ils vont tous au même endroit, mais selon le prix, on y va en bus de 30 personnes ou en 4×4 sièges en cuir pour 6 personnes. Nous, nous aimons bien les rencontres, et les bus plein de français ne nous font pas peur !
Nous voilà donc arrivés avec nos gros sacs à dos à San Pedro, nous trouvons une auberge sympa et bon marché et partons voir ce que proposent les agences de tourisme, et… Il y a beaucoup à faire par ici! Il y a la fameuse « vallée de la lune » à voir, différentes Lagunas avec ou sans flamands roses à atteindre en 4×4, des geisers à découvrir, des thermes pour se baigner, des dunes de sable pour skier, des volcans ou montagnes à gravir, des rochers posés au milieu du désert à aller photographier, des soirées d’astronomie pour avoir la tête dans les étoiles, et le fameux tour de 3 ou 4 jours en 4×4 pour aller voir le Salar d’Uyuni. Bref, on ne peut pas s’ennuyer… tant qu’on a des sous à dépenser!
Vallée de la Muerte – Sandboard
Nous choisissons de louer des vélos dès le lendemain pour visiter le coin. Nous partons donc avec Veronica et Filipo, deux italiens , à 4 vélos et 2 planches de snowboard vers les dunes situées à 5km à l’ouest de la ville, dans un superbe canyon.
Et bien le Sandboard, c’est comme le snowboard, mais dans le sable! C’est rigolo, ça va moins vite, mais surtout, il faut remonter la dune à pied! Donc au bout de 4 ou 5 montées et descentes, épuisés, nous sommes remontés sur nos vélos en direction de la Vallée de la Lune.
(Nous avons quand même pris le temps de redéposer les planches de snowboard à l’agence avant d’attaquer les 15km qui nous amènent à l’entrée du parc de la vallée de la lune).
Valley de la Luna
La vallée de la lune porte bien son nom. Des dunes de sable, de grands espaces blancs de sel, des statues de sable aux formes variées, des canyons, des mines de sel,… Jolie ballade et nous profitons jusqu’au couché de soleil.
Geiser de Tatio
Après cette belle journée sportive, nous rentrons nous reposer car nous nous levons tôt le lendemain! Nous avons réservé un tour pour aller voir les geisers de Tatio et un bus passe nous prendre à l’auberge à 5h30. Nous sortons donc équipés « grand froid » pour aller voir ces fumeroles. Nous arrivons vers 7h sur le site, on est à environ 4000m d’altitude, il fait -14°C, encore nuit mais c’est le meilleur moment pour voir ces jets de vapeur et d’eau sortir du sol. Le soleil se lève doucement et nous réchauffe un peu (-8°C)
Il n’y a que 5 sites au monde où l’on peut observer des geisers comme ceux de Tatio ( Russie, Islande, Nouvelle Zélande, Etats Unis et ici au Chili). Et ces fumées tièdes qui sortent du sol sont superbes. Nous profitons des ces sources d’eaux chaudes pour prendre un bon bain. Mais à -8°C dehors, durdur de se mettre en maillot de bain! Surtout de sortir de l’eau chaude et se sécher dehors, gligligli.
Le tour organisé nous emmène ensuite voir quelques beaux paysages sur la route du retour vers San Pedro.
Courte virée en Bolivie et ascension du licancabur
Le Licancabur, ce beau volcan de forme parfaite que l’on voit de tous les points de vue nous fait de l’oeil. Après quelques recherches sur internet et informations grapillées dans les agences, nous sommes vite décidés à aller voir ce qu’il y a là-haut. Nous retrouvons Amir, notre ami Israëlien que nous avons rencontré à Salta (voir le chapitre » Marielle et Nicolas à Cachi » ) et son visage s’illumine quand on lui parle de repartir en altitude ensemble. Super partant, toujours prêt, en quelques heures la logistique et les courses sont faites, nous partons vers la Bolivie le lendemain à 8h. Après avoir constaté les prix effarants que proposent les agences de treking Chilienne (de l’ordre de 200€/personne pour 2 jrs), nous nous sommes débrouillés pour tout organiser seuls. (Et au final, avec le prix du guide, la nourriture et le transport, cela nous a coûté la moitié du prix des agences pour 4 jours par personne)
Jour 1 (vendredi 7 juillet 2017):
Nous avons profité d’un minibus emmenant des touristes vers Uyuni pour aller jusqu’à la frontière Bolivienne, (passage de frontière beaucoup plus rapide que pour rentrer au chili) puis nous avons marché quelques kilomètres avec nos énormes sacs (contenant 8L d’eau par personne et de la nourriture pour 4 jours) en direction refuge côté Bolivien où nous savions que nous pourrions dormir et trouver un guide local pour faire l’ascension.
Un couple de brésiliens super sympa s’arrête et nous prend en stop dans leur 4×4 pour faire les quelques kilomètres restants jusqu’au refuge. Après avoir déposé nos sacs au refuge, ils nous proposent même de passer la journée avec eux, ils ont prévu d’aller voir la Laguna Colorada. Nous sautons sur l’occasion, les garçons dans la bène du pick-up, Marielle à l’intérieur bien au chaud, et nous voilà partis pour 100km de piste aller, 100km retour.
De grosses chutes de neige les semaines précèdentes ont perturbé le traffic sur la piste. Cette partie de piste était d’ailleurs encore fermée 10jrs auparavant et il reste encore plein de neige et glace sur la route, c’est sport ! Mais la route vaut le détour! Nous découvrons le côté bolivien du volcan Licancabur cette fois (il est pile sur la frontière), les lagunas verde et blanca, une autre très jolie avec sources d’eaux chaudes oú l’on peut se baigner, des paysages entouré de volcans, des rochers géants au milieu du désert, des forêts de cailloux volcaniques et surtout, nous découvrons la laguna colorada d’un rouge extraordinaire. Des flamands roses y plongent la tête et nous offrent un superbe spectacle.
Durant toute la journée , nous roulons sur des pistes située entre 4300m et 4950m d’altitude, un bon moyen de s’acclimater!
Jour 2 : ballade sur les pentes du Cerro Juriques.
Après une nuit dans le refuge glacial (0°C dans la chambre) nous sommes en pleine forme ce matin et nous partons nous acclimater en efforts cette fois. Nous décidons d’atteindre 5000m et de redescendre nous reposer pour le lendemain. Pas de problèmes particulier ce journlà, nous marchons dans le sable et la neige sans problème.
Jour 3: ascension du Volcan Licancabur
Journée éprouvante mais superbe que Nicolas a raconté dans l’article précedent et que nous vous invitons à lire :
Jour 4: après une nuit réparatrice, nous repassons la frontière et retournons à San Pedro de Atacama.
Soirée astronomie
Nous avons profité de l’endroit propice à l’observation du ciel du Sud pour passer une soirée en compagnie d’ Alain Maury, un astrophysicien français qui nous a parlé d’astronomie et qui nous a montré diverses constellations, planètes et nébuleuses dans ses téléscopes professionnels. Nous avons beaucoup appris, et été très impressionnés de voir ces milliers d’étoiles qu’on ne distingue pas à l’oeil nu, de voir les traits marrons de Jupiter mais surtout de voir les anneaux de saturnes de nos propres yeux. Le désert d’Atacama est propice à l’observation du ciel car très sec (il pleut 3 ou 4 nuits par an), très peu de pollution lumineuse et peu de vent déformateurs d’images. C’est pourquoi de nombreux professionnels et amateurs passionnés y installent des téléscopes gigantesques. Alain Maury en a une dizaine de petits pour les touristes ( certains ont quand même 1m de diamètre) et une dizaine de gros sous coupole pour des chercheurs du monde entier, qui sont d’ailleurs commandés à distance par leurs propriétaires. Nous avons appris beaucoup de choses en une soirée mais à part la croix du sud et la constellation du scorpion, je ne sais pas si on va pouvoir se souvenir des noms de toutes celles qu’on a vu!
Thermes de Puritama
Journée détente après cette rude ascension accomplie, Marielle est allée se baigner dans une rivière avec sources d’eaux chaudes, tandis que Nicolas est allé grimper dans le Canyon de Toconao.
Canyon de Toconao
Journée escalade pour Nico, qui a tellement aimé l’endroit que nous y sommes retourné pour grimper et camper quelques jours.
Et comme nous y sommes toujours dans ce canyon (le 14juillet), nous rajouterons des jolies photos de grimpe dans quelques jours !
Au 14/07/2017: Etant encore dans la région de San Pedro de Atacama actuellement, cet article sera susceptible d’être modifié, et des photos pourront être rajoutées. Nous vous invitons donc à repasser voir l’article dans une dizaine de jours! À bientôt !